
Ces épaulards n’ont pas voté pour Trump, mais ils subissent ses décisions
L’élection de Donald Trump a chamboulé beaucoup de choses, aux États-Unis et ailleurs… et pas seulement pour les humains! Laisse-moi te parler d’une communauté d’épaulards menacés qui ont la vie dure depuis le retour de Trump.
Le territoire de ces épaulards s'étend sur plus de 2000 km2, de la Californie à l’Alaska, en passant par la Colombie-Britannique. Autrement dit, ils ne se préoccupent pas trop des frontières tracées par les humains! Mais présentement, ils sont en danger.

Trois éléments les menacent: la pollution, le manque de nourriture, car le saumon, leur repas préféré, devient rare, et le bruit des bateaux, qui les empêche de bien communiquer et de chasser. Aujourd’hui, ce groupe d’épaulards ne compte plus qu’environ 70 individus.
Quand Trump complique les choses…
Puisque ces épaulards se promènent entre le Canada et les États-Unis, des scientifiques des deux pays travaillent ensemble pour les protéger. Par exemple, ils surveillent leurs déplacements et comptent les naissances. Mais l’arrivée de Trump a mis fin à cette collaboration.
C’est parce que depuis son arrivée, des milliers d’emplois ont été supprimés au sein du gouvernement américain, et ce, sans avertissement. C’est le cas à l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, responsable de protéger les espèces marines. Des centaines de scientifiques ont perdu leur travail à cette Agence.
En plus, ceux qui restent n’ont plus le droit de partager leurs informations avec des chercheurs d’autres pays. Et comme le gouvernement de Donald Trump a coupé le budget de l’Agence, elle manque d’argent pour financer des programmes de recherche.
Résultat? La protection des épaulards est mise sur pause. Sans collaboration entre les scientifiques des deux pays, il devient beaucoup plus difficile de les protéger.
Des scientifiques qui se sentent impuissants
«C’est horriblement difficile de sauver une espèce transfrontalière si on ne peut même plus parler aux gens de l’autre côté de la frontière», déplore Michael Jasny, un spécialiste canadien de la protection des mammifères marins, à un journaliste de Radio-Canada.
Les scientifiques américains, eux, craignent des reproches s’ils communiquent avec leurs collègues canadiens. «Il y a plein de scientifiques qui ne savent pas quoi faire. Ils ne savent même pas quelles seront les conséquences s’ils nous écrivent, même juste : "Bonjour". Tout le monde a peur, je pense», explique Andrew Trites, un chercheur canadien, à Radio-Canada.
Si rien ne change, ces épaulards risquent de disparaître. Pour les sauver, il faut trouver une solution, et vite!
Et toi, as-tu des idées pour que les politiciens tiennent davantage compte des espèces menacées? Est-ce qu'on pourrait aller jusqu'à accorder une sorte de droit de vote aux animaux en danger? Comment faire pour qu'ils aient plus d'importance dans les décisions des gouvernements?
Source: Radio-Canada, WWF