Son métier: faire des méga créations en blocs de construction!
Aux As de l’info, on adore parler à des gens qui ont des carrières hors de l’ordinaire. Aujourd’hui, je t’invite à rencontrer Gilles Maheux, un architecte… des blocs de construction! Armé de ses blocs, Gilles reproduit des villes, des bâtiments, des châteaux fantastiques et des personnages bien connus. Le résultat: une ville géante de constructions miniatures qui s’appelle Ludovica Miniland! On peut la visiter à Québec et admirer son travail minutieux.
Allô Gilles! Je te trouve très chanceux de «jouer» avec des blocs de construction tous les jours! Comment est-ce devenu ton travail?
C’est un vieux rêve de jeunesse! À 9 ans, je reproduisais des bâtiments et des villes en carton dans ma chambre.
J’ai longtemps travaillé en construction. Et un jour, alors que j’étais tanné de voir mon fils de 14 ans jouer à l’ordinateur, j’ai décidé de lui acheter des blocs. Je lui ai dit que je l’aiderais à reproduire des villes. Et finalement, je me suis fait prendre au jeu! C’est moi qui construisais! Après un bout de temps, notre sous-sol était rempli de petites villes.
Et en 2010, je me suis dit: «J’ai toujours rêvé de présenter mes créations au public». Je l’ai fait et ça a fonctionné. J’ai pu quitter mon emploi et m’y consacrer à 100%. On a maintenant plusieurs expositions, dont deux qui se promènent un peu partout dans le monde.
Et il y en a une à Québec: Ludovica Miniland!
Oui. Quand tu y entres, c’est comme si tu te promenais à travers la planète, mais aussi dans les univers des films et des livres que tu aimes. On a reproduit 33 villes, dont Paris, New York, Montréal, Québec et Chicago. Il y a aussi des clins d’oeils au passé, comme l’Empire romain et l’Expo 67. Et on entre dans les mondes féériques avec Poudlard et le château de Cendrillon.
Les visiteurs voient aussi des personnages bien connus, construits grandeur nature! Il y a entre autres des Minions, Mario, Bowser et des personnages de Star Wars.
Le but, c’est de faire voyager les gens. Mettre le monde à leurs pieds.
Elle est grosse comment, cette exposition?
Pourquoi Ludovica?
Comme un terrain de football! Il doit y avoir au moins 20 millions de briques, en tout. Et dans mon atelier, j’en ai au moins 8 millions qui attendent d’être utilisées.
Parce que c’est le nom que Samuel de Champlain, celui qui a fondé Québec, voulait donner à une nouvelle colonie. Son projet n’a jamais pu voir le jour. Gilles a nommé sa cité de miniatures en hommage à l’explorateur.
Est-ce que vous vous sentez comme un géant quand vous marchez dans votre exposition?
C’est sûr!
Quelle est votre construction préférée?
C’est difficile de choisir! L’ensemble des 30 villes qu’on a faites, je l’aime beaucoup. Mais une que j’aime énormément, c’est le pont Golden Gate de San Francisco. Parce que je me demande encore: «Comment j’ai fait pour construire ça pour que ça tienne?!». Il mesure 10 mètres de long et est pratiquement suspendu dans le vide! Il a fallu faire un système de câbles pour que ça tienne.
Ça fait quoi, de réaliser son rêve d’enfant?
Je regrette de l’avoir fait si tard! Quand on est jeune, on a peur d’avoir l’air fou. Mais je n’aurais pas dû! Mon rêve n’est pas fini! Il est toujours en évolution, on cherche toujours des choses intéressantes à montrer aux gens.
L’exposition Ludovica Miniland est située dans le centre commercial Laurier Québec, dans la ville de Québec. Elle est ouverte tous les jours. Pour acheter les billets et en savoir plus, tes parents peuvent se rendre sur le site internet du musée!
Selon toi, quelle devrait être la prochaine construction de Gilles?