
Malaise: Une compétition sportive autorise le dopage
Les tous premiers «Enhanced Games» auront lieu en 2026 à Las Vegas, aux États-Unis. La particularité de cette compétition sportive? Les athlètes pourront être dopés. C'est-à-dire qu’ils pourront utiliser des substances normalement interdites pour repousser les limites du sport. Ça pose tout plein de questions sur ce qui est permis ou pas en compétition. En plus, certaines de ces substances pourraient être dangereuses pour la santé. Un célèbre olympien, Jean-Luc Brassard, nous donne son point de vue sur ces jeux controversés!
Enhanced Games, ça veut dire «Jeux améliorés». Ce que ça semble signifier, c’est que cette compétition pour athlètes dopés est supposément supérieure aux Jeux olympiques, qui seraient moins spectaculaires.
Aux Enhanced Games, des athlètes s’affronteront au sprint, en natation et en haltérophilie (un sport de force dans lequel il faut soulever le plus lourd possible), entre autres.
Ces jeux, c’est l’idée du milliardaire australien Aron D’Souzat. Selon lui, ça fait trop longtemps que le sport de compétition ne suit pas le progrès scientifique. Dans les autres compétitions, comme les Jeux olympiques, il est strictement interdit d’utiliser des drogues de performance. Les athlètes sont régulièrement testés, et un tricheur peut être banni de son sport et se faire retirer ses médailles.
Mais aux Enhanced Games, les stéroïdes et les suppléments seront autorisés, dans le but de garantir des performances extraordinaires. Dans une vidéo pour faire connaître ces jeux, on peut voir le nageur Kristian Gkolomeev battre le record du monde sur le 50m libre de 0,02 seconde. Il avait consommé des hormones de croissance.
Tu peux le voir briser ce record ici!! 👇
Quel message ça envoie?
L’agence mondiale antidopage (AMA), qui surveille les athlètes et s'assurent qu'ils ne consomment pas de substances interdites, a demandé l’annulation des Enhanced Games. Selon ces spécialistes, cette compétition envoie le message qu’il est correct d’utiliser des produits risqués pour la santé.

Jean-Luc Brassard sourit avec sa médaille d'or lors des Jeux olympiques de 1994 à Lillehammer en Norvège.
J’ai demandé à Jean-Luc Brassard, médaillé d’or en ski aux Jeux olympiques de 1994, ce qu’il en pense. Pour lui, les Enhanced Games envoient un message négatif aux jeunes athlètes:
«Le dopage est un raccourci qui empêche l'acquisition d'habiletés sportives obligatoires pour une progression complète», explique Jean-Luc Brassard.
En gros, c’est un peu comme si tu faisais un examen, mais qu’on te donnait une partie des réponses. «Le manque d'apprentissage entre les deux finit toujours par réapparaître tôt ou tard», souligne Jean-Luc Brassard.
Pourquoi y participer?
C’est surtout une question d’argent. Aux Enhanced Games, les gagnants des différentes épreuves remporteront 500 000$ américains (680 000 $ canadien). Chaque participant qui brisera un record obtiendra le double: 1 million de dollars américains (ça fait 1 360 000$ canadiens!)!
C’est très alléchant pour les sportifs. Il faut savoir qu’à part pour les méga-vedettes, il est dur pour les athlètes de bien gagner leur vie, même s’ils participent aux Jeux olympiques.
Le nageur ukrainien Andriy Hovorov participera aux jeux augmentés en 2026 pour cette raison. Cet athlète, qui détient le record du monde au 50 m papillon, rêve de participer aux Olympiques depuis qu’il est enfant. Mais la guerre dans son pays complique beaucoup les choses. «Je dois subvenir aux besoins de ma famille» a-t-il dit au journal La Presse. Il a donc décidé de faire une croix sur les Jeux olympiques et de plutôt s’inscrire aux Enhanced Games, puisque c’est plus payant. Il a dit que c’était «une des décisions les plus difficiles de ma vie».
Et toi, qu’en penses-tu? Bonne ou mauvaise idée, ces Enhanced Games qui autorisent le dopage