Il y a encore peu de temps, Medellin était considérée comme l’une des cités les plus dangereuses de la planète. Chaque fois que les journaux ou la télévision  parlaient de cette ville d’Amérique du Sud, c’était pour raconter comment la violence entre gangs de narcotrafiquants rendait la vie terrible pour ses habitants.

Pendant ce temps, Medellin continuait aussi de grossir. On bâtissait encore et toujours plus de maisons, encore et toujours plus de routes. Quand un arbre se trouvait sur le chemin des pelles mécaniques, on n’hésitait pas très longtemps pour le transformer en billots.

Mais ce «progrès» venait avec un coût : plus on détruisait la végétation, plus l’air de la ville devenait pollué et plus la température grimpait. Car avec très peu de verdure, les rayons du soleil réchauffaient le béton, ce qui faisait augmenter la température dans bien des quartiers.

Puis, un jour, les citoyens de Medellin en ont eu assez. Ils ont décidé de prendre l’avenir de leur ville en main. Ensemble, ils ont imaginé un projet pour redonner une place à la nature au cœur même de leur cité. 

Au beau milieu de l’une des avenues les plus achalandées, ils ont ainsi remplacé une partie de l’asphalte par… une forêt! Une petite forêt bien sûr, mais une forêt quand même!

Et les citoyens de Medellin ne se sont pas arrêtés là. Des terrains vagues qui servaient de dépotoir où se tenaient des criminels ont été transformés en espaces verts. Les berges des cours d’eau, qui étaient couvertes de béton, ont aussi été reverdies. 

Le plus beau? Ces mini forêts et ces jardins ont été connectés les uns aux autres. Mises bout à bout, toutes ces petites zones vertes se sont transformées en une véritable jungle à l’intérieur de la ville! Et pour en prendre soin, la municipalité a embauché des personnes sans emploi. 

Rapidement, les citoyens ont vu des changements. Non seulement la pollution et la chaleur ont diminué, mais des animaux, des oiseaux et des insectes sont revenus s’installer en ville. Même le fameux papillon monarque a recommencé à faire voir le bout de ses ailes flamboyantes à Medellin!

Comme quoi lorsqu’une population s’unit, elle est capable de bien des choses. Même de faire pousser des forêts dans le béton.